Le blog de René Vandierendonck

PLAN BANLIEUES EN TROMPE L'OEIL

Un n^ième plan pour les banlieues basé sur l’éducation, l’emploi et la sécurité. De bonnes intentions mais un flou artistique sur les moyens et surtout une impasse totale sur le logement social et la fiscalité locale.

Comment ne pas être d’accord sur la volonté affichée d’aider les jeunes à accéder à un emploi durable, avec le développement des écoles de la seconde chance, le déploiement de 4 000 policiers supplémentaires dans les quartiers sensibles et le désenclavement des quartiers.  D'ailleurs ici  on n'a pas attendu!

 Mais que de temps perdu à remettre en place la police de proximité alors que l'on connait l'apport sur un quartier du lien tissé avec les habitants.

Que dire des moyens dégagés, 500 millions débloqués au titre du Grenelle de l’Environnement alors que le Secrétaire d’Etat avait espéré mobiliser plus d’un milliard d’euros.

Que penser de l’impasse faite sur le logement social ? Certes il y a les programmes de l’ANRU, mais il faut plus que jamais relancer l’offre nouvelle de logements sociaux et très sociaux : le récent rapport de la Fondation Abbé Pierre en atteste l’urgence.

 Au lieu du plan Marschall annoncé à grand fracas durant la campagne présidentielle, voici un plan qui risque de faire de nouveaux déçus, les banlieues n’avaient pas besoin de cela.

Les données de l’Observatoire des zones urbaines sensibles auraient dû inciter les pouvoirs publics à plus d’ambition et de souffle. Ce n’est pas comme cela que l’on peut lutter véritablement contre les inégalités sociales et territoriales.

René Vandierendonck

 

 

 

 

Blog et "liberté de penser"

Ce blog reçoit de nombreux commentaires, pas toujours favorables bien entendu. L'objectif de ce nouvel outil pour les élus est selon moi la facilité de dialogue avec chacun et chacune d'entre vous et je m'applique à répondre personnellement à vos questionnements.

Mais qui dit dialogue, dit respect. Cherchez sur ce blog, tous les commentaires ne sont pas élogieux (d'ailleurs qu'aurais-je à leur répondre?), beaucoup d'entre vous se questionne, suggère, m'interpelle sur tel ou tel aspect... mais tous les commentaires diffusés sont responsables et apportent au débat démocratique et le grandisse. Débat démocratique qui se satisfait de la critique mais pas de l'insulte, de la calomnie ou de la diffamation, il en va aussi d'ailleurs de ma responsabilité éditoriale.
Le blog ne remplace pas le contact que nous avons avec les habitants au quotidien dans les quartiers, il le poursuit.Vous êtes plus de 300 en moyenne à vous connecter chaque jour, preuve de l' intérêt que vous manifestez pour la gestion communale. Preuve aussi d'une attente forte ...

René Vandierendonck

Vivacité, C'est quoi?

C'est l'outil que la municipalité met à la disposition des Roubaisiens pour faire progresser tous ensemble notre cadre de vie. Vous avez été nombreux à me questionner sur ce sujet de la propreté et du cadre de vie, voilà pourquoi je trouve utile de vous dire ce qu'il en est réellement.

Cet outil est en fait constitué de plusieurs éléments : une plateforme téléphonique, une méthode de travail partagée, et une organisation rigoureuse.

Revenons sur chacun de ces éléments.

La plateforme téléphonique est basée à la mairie et reçoit tous les appels concernant le cadre de vie. Ils émanent de 3 sources : les agents municipaux eux-mêmes, les correspondants associatifs ou particuliers engagés aux côtés de la Ville dans ce combat, et tous les roubaisiens qui souhaitent signaler un problème dans ce domaine. Le numéro d'appel unique est le 08100 59100 (prix d'une communication locale). Le numéro est accessible du lundi au vendredi de 7H30 à 19H et le samedi de 7H30 à 13H. Les opératrices municipales sont formées pour enregistrer avec précision tous les problèmes liés au cadre de vie et y donner la suite qui convient.

L'information reçue est, grâce à l'informatique, partagée en temps réel avec le ou les services municipaux directement concernés, qui l'intègrent tout de suite dans leur planning de travail afin de la traiter le plus vite possible. La personne qui a saisi VivaCité reçoit un avis de service fait dès le travail réalisé. Ainsi la Ville à tout moment sait où en est exactement le problème soulevé et peut renseigner celui qui l'a signalé. La méthode est étendue aux autres organismes qui traitent en partie du cadre de vie comme la Communauté urbaine par exemple, mais dans ce cas la Ville ne peut intervenir directement elle-même pour résoudre le problème. Cependant toute l'information circule de la même manière.

Ce système est d'autant plus efficace qu'il fonctionne de manière rigoureuse. Il faut que l'information reçue soit enregistrée avec précision (lieu, date, nature du constat) pour être orientée sur le bon interlocuteur, il faut que celui-ci la traite comme une priorité (les services municipaux se sont organisés en conséquence), et il faut que le dossier trouve sa conclusion complète en retournant au Roubaisien concerné l'information qu'il attend légitimement en retour. Enfin, toutes ces données sont compilées et classées dans des bases de données qui permettent des analyses de fond : reconnaissance des lieux les plus critiques en termes de dépôts sauvages, caractère particulièrement dangereux d'un immeuble, pannes répétitives d'éclairage public,etc.

Ainsi donc VivaCité n'est pas qu'un système de ramassage d'ordures ou de réparations sur la voie publique, c'est un outil de participation de tous les citoyens à l'amélioration du cadre de vie. Couplé avec
la Police du Cadre de vie, c'est un dispositif complet qui vise à améliorer progressivement et durablement les choses, loin devant les « Y'a qu'à ».

 

René Vandierendonck

 

 

LES INCIVILITES

Il est évident que tout le monde est lassé de ces comportements égoïstes et irrespectueux qu’on rencontre partout : sur les autoroutes, dans la rue, à la Postedans les magasins, dans les transports en commun, etc. Qui ne s’est pas fait marcher sur les pieds ou bousculer sans recevoir la moindre excuse ? Qui ne s’est pas fait griller la politesse au feu vert ou à la caisse du supermarché ? Qui n’a pas marché dans des déjections canines ? On pourrait multiplier les exemples de ces comportements irritants, devenant à force insupportables.

On retrouve évidemment dans nos rues ces malheureux comportements dans le domaine de la propreté notamment. Beaucoup les condamnent, et c’est tant mieux ; quelques-uns annoncent que, grâce à eux, çà s’arrêterait, ils peuvent toujours le dire, l’essentiel serait de savoir comment ils procèderaient.

En 2003-2004, la Ville de Roubaix a créé une Police du Cadre de Vie destinée à prendre en charge la montée de ces incivilités urbaines dans différents domaines dont celui de la propreté urbaine. Des agents de différents services municipaux (Mairies de quartiers, Propreté urbaine, Espaces verts, Urbanisme) ont été assermentés pour renforcer les moyens de la police municipale. Celle-ci concentre principalement son action en la matière sur le comportement des automobilistes qui font des excès de vitesse, se stationnent n’importe où et surtout sur les trottoirs, ou roulent sans permis, bref un ensemble de comportements qui mettent en danger la vie des autres.

D’autres agents municipaux font un effort particulier sur la propreté. Leur action a permis de diviser par 4 en 3 ans le nombre de dépôts sauvages par exemple. Mais surtout la méthode a changé, la Villene se contente plus de ramasser, désormais elle enquête et poursuit les auteurs de ces dépôts. Grâce aux concours de la Police Nationale et de la Justice, de nombreux auteurs sont condamnés par le Tribunal à des amendes de plusieurs centaines d’euros ainsi qu’à rembourser à la Ville le coût des enlèvements d’ordures. En 2007, 170 procès-verbaux ont été dressés pour ce dernier motif.

Naturellement il faut complémentairement rappeler les règles, ce qui se fait notamment par du porte-à-porte. Il faut aussi éduquer les enfants à l’école pour qu’ils prennent conscience de l’importance de leur cadre de vie et de celui de leurs parents !

Informer, éduquer, voilà des actions dont les effets devraient se sentir progressivement dans le temps. En attendant, et tant qu’il demeurera des comportements incivils, il ne faut pas hésiter à sanctionner au nom de l’intérêt général. La Ville s’y attelle de plus en plus à chaque fois que la loi lui permet de le faire.

René Vandierendonck

 

LE SERVICE PUBLIC ET L'EMPLOI

On lit ou on entend chez certaines composantes politiques que l’emploi public est trop important et qu’il faut réduire les effectifs. Pour faire passer la pilule aux intéressés, on annonce la «modernisation des services publics ».

Le coût des services publics est un vrai sujet qu’il ne faut pas esquiver. Pour autant la réduction des effectifs n’est pas plus un objectif en soi que d’augmenter le nombre des chômeurs !

Il faut en permanence rechercher le meilleur service public au coût le plus raisonnable.

Commencer par poser le principe qu’il faut réduire les effectifs est absurde. Qu’on dise quels services publics on veut réduire ou transformer et qu’on adapte ensuite les effectifs et les moyens en conséquence.

C’est ce qui a été fait à la Ville de Roubaix. Pour donner des exemples, au lieu de rester dans l’incantatoire, quand les fiches d’état civil ont été supprimées, les effectifs au guichet ont été réduits au prorata, quand on a fermé pour des raisons sanitaires les cuisines dans les écoles et recouru à une société spécialisée disposant d’une cuisine aux normes, les effectifs publics ont été également réduits, mais quand on a ouvert le musée, des salles de sports, ou la police du cadre de vie, on a créé des nouveaux postes.

Au bout du compte, regardons l’évolution du service rendu et la facture fiscale. La taxe d’habitation, historiquement élevée à Roubaix, a été ramenée au niveau moyen des communes de l’agglomération.
Soyons précis.

René Vandierendonck