Il est évident que tout le monde est lassé de ces
comportements égoïstes et irrespectueux qu’on rencontre partout : sur les
autoroutes, dans la rue, à la
Postedans les magasins, dans les transports en commun, etc.
Qui ne s’est pas fait marcher sur les pieds ou bousculer sans recevoir la
moindre excuse ? Qui ne s’est pas fait griller la politesse au feu vert ou
à la caisse du supermarché ? Qui n’a pas marché dans des déjections
canines ? On pourrait multiplier les exemples de ces comportements
irritants, devenant à force insupportables.
On retrouve évidemment dans nos rues ces malheureux
comportements dans le domaine de la propreté notamment. Beaucoup les
condamnent, et c’est tant mieux ; quelques-uns annoncent que, grâce à eux,
çà s’arrêterait, ils peuvent toujours le dire, l’essentiel serait de savoir
comment ils procèderaient.
En 2003-2004, la
Ville de Roubaix a créé une Police du Cadre de Vie destinée à
prendre en charge la montée de ces incivilités urbaines dans différents
domaines dont celui de la propreté urbaine. Des agents de différents services
municipaux (Mairies de quartiers, Propreté urbaine, Espaces verts, Urbanisme)
ont été assermentés pour renforcer les moyens de la police municipale. Celle-ci
concentre principalement son action en la matière sur le comportement des
automobilistes qui font des excès de vitesse, se stationnent n’importe où et
surtout sur les trottoirs, ou roulent sans permis, bref un ensemble de
comportements qui mettent en danger la vie des autres.
D’autres agents
municipaux font un effort particulier sur la propreté. Leur action a permis de
diviser par 4 en 3 ans le nombre de dépôts sauvages par exemple. Mais surtout
la méthode a changé, la Villene se contente plus de ramasser, désormais elle enquête et poursuit les auteurs
de ces dépôts. Grâce aux concours de la Police Nationale et de la Justice,
de nombreux auteurs sont condamnés par le Tribunal à des amendes de plusieurs
centaines d’euros ainsi qu’à rembourser à la Ville le coût des enlèvements d’ordures. En 2007,
170 procès-verbaux ont été dressés pour ce dernier motif.
Naturellement il faut complémentairement rappeler les
règles, ce qui se fait notamment par du porte-à-porte. Il faut aussi éduquer
les enfants à l’école pour qu’ils prennent conscience de l’importance de leur
cadre de vie et de celui de leurs parents !
Informer, éduquer, voilà des actions dont les effets
devraient se sentir progressivement dans le temps. En attendant, et tant qu’il
demeurera des comportements incivils, il ne faut pas hésiter à sanctionner au
nom de l’intérêt général. La
Ville s’y attelle de plus en plus à chaque fois que la loi
lui permet de le faire.
René Vandierendonck